Le TRI cible est utilisé pour formaliser la rémunération attendue d'un placement financé par action non cotée.
Il s'agit d'un indicateur financier qui permet de mesurer la performance financière d’un projet ou d'un investissement. Il est présenté sous la forme d'un rendement annuel et son calcul prend en compte l'ensemble des flux financiers présents et futurs, actualisés à date d'aujourd'hui. Dans le cadre d'un placement réalisé par actions non cotées par l’intermédiaire de Lendopolis, les flux financiers sont les achats et ventes des parts, ainsi que les plus-values potentielles perçues à la fin du placement. Enfin, aucun reversement de dividendes n’est prévu dans les projets par actions non cotées proposés sur la plateforme.
Plus largement, le Taux de Rendement Interne (TRI) permet de comparer la performance attendue de plusieurs placements dont les modalités de reversement des gains sont différentes, comme cela peut être le cas entre des projets financés par obligations avec la mise en place notamment de versements périodiques de coupons.
Dans le cadre de certaines opérations d'énergies renouvelables, souvent réservées au niveau local, le TRI cible définit le rendement prévisionnel attendu par un investisseur à la suite de la revente des parts souscrites. Ce taux est encadré par le (ou les) pacte d’associés qui sera souscrit par l’Emetteur (1). Celui-ci prévoit notamment les conditions dans lesquelles sera réalisée la cession des titres détenus par l’Emetteur (1) et, in-fine, la rémunération attendue. Ce taux, même s’il est encadré, pourra être impacté, à la hausse ou à la baisse, par la fiscalité en vigueur au moment de la cession des actions par l’Emetteur (1).
(1) Pour rappel, l’Emetteur est la structure intermédiaire de laquelle vous serez actionnaire et qui a pour seul objectif de réunir l’ensemble des particuliers participant à cette opération. Lendopolis est président de cette holding qui est interposée entre vous et la (ou les) société projet qui porte juridiquement les actifs financés.
Pour mieux visualiser cette notion, je vous propose de comparer ci-dessous les versements attendus pour un investissement de 1.000 euros réalisés sur un projet identique à l'instant M :
- financé par obligations, avec un taux d'intérêt annuel de 5% et une maturité de 48 mois.
- financé par actions, avec un rendement cible (TRI) de 5% et un horizon de placement de 48 mois.
Il faut bien noter que pour un investissement par actions non cotées, nous ne parlons pas de maturité mais d’« horizon d’investissement ». En effet, il s’agit de la date prévisionnelle au terme de laquelle les fonds investis sur l’opération devraient être restitués aux investisseurs. Cette durée, qui reste indicative, est encadrée contractuellement par le (ou les) pacte d’associés qui sera souscrit par l’Emetteur. En effet, la revente des actions peut intervenir quelques mois avant ou après cet horizon de placement et dépend du délai sous lequel seront exercées les options croisées d'achat et revente des actions, prévues dans le (ou les) pacte d’associés souscrit par l’Emetteur et qui définit les modalités de l'opération.
L'hypothèse ci-après vous présente par conséquent le scénario où la revente des actions interviendrait 48 mois, jour pour jour, après l'accroissement en capital réalisé par la structure créée par Lendopolis pour loger les investisseurs, et ce une fois que les objectifs de financement des collectes sont atteints.
Pour un financement réalisé par obligations :
Dans cette logique, le gain perçu par l'investisseur serait égal à 200 euros brut, soit 4 x 50 euros.
Pour un financement réalisé par actions non cotées :
Un seul reversement interviendrait, cette fois-ci à la fin du placement, au moment de la revente des actions. Ce gain serait égal à une rémunération de 5% qui est annualisé chaque année.
Dans cette logique, le gain perçu par l'investisseur serait égal à 215,51 euros brut.
Commentaires
0 commentaire
Vous devez vous connecter pour laisser un commentaire.